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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/328

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POÉSIES DE BURNS.


Tu me rappelles des joies parties,
Parties pour ne jamais revenir.
Suuvent j’ai crré près du beau Doon,
Pour voir la rose et le chevrefeuille s’entrelacer ;
Et chaque oiseau chantait sun amour,
Et moi auxsi je chants tendrement le mien :
Le cœur léger, je cucillis une rosa
Si jolic sur son arbre épineux ;
Et mon perfide amant me vola ma rose,
Muis, hélas ! il me laissa l’épine.
CLXXVI.
PRENEZ GARDE A LA JOLIE ANNE.
lllustres galants, je vous donne un bon conseil,
Prenez warde à la julic Anne ;
Sa figure avenante cest si pleine de gràce,
Qu’elle vous attrapera le cœur.
Son œil si brillant est comme les étoiles dans la nuit,
Sa peau est comme le cygne ;
Sa taille élégante est si mince dans son corsase,
Qu’aisément clle ticndrait dans vos deux mains.
La jouncsse, la grâce et l’amour marchent à sa suite,
Et lo plaisir mène l’avant-garde ;
Dans tous leurs charmes, et sous leurs armes victoricuses,
Ils accompagnent la jolie Anne.
Les liens du captif peuvent enchaincr les mains,
Mais l’amour asservit l’homme ;
Bcaux galants, je vous avertis tous,
Prenez garde à la jolie Anne.
CLXX VII.
Hier j’avais une pinte de vin,
Un endroit où personne ne me voyait ;
Hier reposaicnt sur mon sein
Les boucles dorées d’Anna.