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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/329

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POÉSIES DE BURNS.


Le Juif affamé dans le désert,
Se régalant de la manne,
N’était rien auprès de moi savourant le miel
Sur les lèvres d’Anna.
O monarques, prenez l’orient et l’occident,
De l’indus à Savannah !
Et laissez-moi étreindre dans mes bras
Le corps flexible d’Anna.
Alors je dédaignerai les charmes impériaux,
Impératrice ou sultane,
Lorsque, donnant et recevant à la fois,
Je mourrai d’ivresse dans les bras d’Anna.
Fuis, dicu pimpant du jour !
Fuis, pâle Dianc !
Vous toutes, étoiles, allez cacher vos rayons étincelants,
Quand je vais au rendez-vous de mon Anna.
Viens, Ô nuit ; dans ton plumage de corbeau,
Le soleil, la lune ct les étoiles tous éloignés ;
Et apporte une plume d’ange pour écrire
Mes transports avec mon Anna.
CLXXVIJITI.
Ces monts sauvages et moussus si hauts et si vastos,
Qui nourrissent dans leur sein la jeunesse de la Clyde,
Où les coqs mènent leur couvée se repaltre dans la bruyère,
Et où le berger garde son troupeau en soufilant dans son anche ;
Où les coqs, etc.
Nila riche vallée deGowray,ni les rives du Forth,exposées au soleil,
N’ont pour moi les charmes de ces landes sauvages et moussucs ;
Car là, près d’un clair ruisseau, solitaire, écarté,
Réside une douce fille, ma pensée et mon rêve.
Je reviendrai toujours sur ces monts sauvages,
Où chaque ruisseau se fraie, écumeux, son vert et étroit passage ;
Car là, avec ma chèro belle, j’erre tout le jour,
[mour.]
Tandis que sur nous, inaperçues, volent les rapides heures de l’a-Elle
n’est pas la plus belle, quaiqu’elle soit belle :
Elle n’a pas ou en partage une éducation bien raffinée ;
Sa parenté est humble autant qu’elle peut l’être ;
Mais j’aime la chère fille parce qu’elle m’aime.