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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/334

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POÉSIES DE BURNS.


Ma Mary, chère ombre disparuel
Où est ta place de bicnheureux repos ?
Vois-tu ton amant étendu sur la terre ?
Entends-tu les soupirs qui déchirent sa poitrine ?
VERS
SUR UNE ENTREVUE AVEC LORD DAER.
Sachez-le, vous tous que cela concerne,
Moi, Robin le rimeur, autrement dit Burns,
Le vingt-trois d’octobre,
Jour à jamais mémorable,
|
Je me suis élevé à cette hauteur,
J’ai diné avec un lord.
J’ai été à des orgies d’écrivains ;
Bien plus, je me suis diantrement soûlé avec les prêtres de Dieu,
Sauf votre respect ;
Je me suis même joint à l’honorable chorus,
Quand de puissants squires du banc de justice
Etanchaient leur soif d’hydre.
Mais avec un lord — en avant, ma jambe,
Un lord — un pair — un fils de comte,
Encore plus haut, ma toque ;
Et un tel lord — long de deux aunes d’Ecosse,
Toute la pairie, il vous la regarde de haut en bas,
Comme moi je regarde mon sonnet.
Mais que n’’ai-je la puissance magique de Hogarth,
Pour montrer le regard timoré de sir Bardy,
Et quels yeux il ouvrit et comme il balbutia,
Quand levant le nez comme s’il était conduit avec une gourmette
Et avançant lourdement sur ses jambes de laboureur, [de bois,)
11 ft gémir le plancher du parloir.
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Je me retirai à l’écart dans un coin,
Et jetai à la dérobée un reyard sur Sa Seigneurie,
Comme sur quelque mauvais présage ;
Excepté du bon sens et de la gaieté sociable,
Et (ce qui me surprit) de la modestie,
Je ne remarquai rien d’extraordinaire.