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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/344

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POÉSIES DE BURNS.


LES DROITS DE LA FEMME,

DISCOURS DE CIRCONSTANCE

PRONONCÉ PAR MISS FONTENELLE

LE JOUR DE SON BÉNÉFICE.

Tandis que l’œil de l’Europe est fixé sur d’importantes choses,
Sur le sort des empires et la chute des rois ;
Tondis que les charlatans politiques sont chacun à produire leur
Et que mme les enfants bégayent les Droits le l’Homms : (plan,
Au milieu de toute cette bruvante confusion, permettez-moi de dire
Que les Droits de la Femmeméritent quelque attention. [seulement]
D’abord, dans cette union entreméèlée des sexes,
Un Droit sarré de la Femme, c’est la protection.
La tendre fleur qui lève haut sa tête,
Sans appui, duit tember sous l’ouragan du destin,
S’affaisser sur la terre, pordre sa forme aimable,
Si votre abri ne la préserve de la tempâte qui mensos.
Notre second Droit — mais l’avertissement ici est inutile,
C’est la moile de ne point violer ce droit ;
Tout homme da sens l’a tellement devant les yeux,
Qu’il mourrait plutôt que de le blessor — c’est le décorum. —
31 fut un temps, à la vérité, à uno époque bien moins civilisée,
Où l’homme rude et grossier avait de mauvaises allures,
Faisait le fanfarun, jurait, s’enivrait, se ruait dans la débauche,
Et même attentait au repos d’une dame | —
Maintenant, gräccà notre étoile. ces temps gothiques sont passés ;
Maintenant les hommes bienélevés— et vous êtes tous bien élevés,
Pensent fort justement : et nons y gagnons beaucoup)
Qu’une telle conduite n’annonce ni cœur, ni esprit, ni manières.
Quant au iroisième Droit, n :tre dernier, notre meilleur, notre plus
Cedroit qui tient de plus près au cœur vanitoux des femmes, (cher,]
Et que mème les Droits des Monarques prosternéa à terre
Doivent reconnaitre humblement— c’est la chère, chère admiration !
C’est dans cette seule sphère .bienheureuse que nous tournons et
Là nous goûtans cette vie de la vie— l’immortel amour.— [vivons.)
Sourires, œillades, soupirs, larmes, caprices, coquetteries, mines,
Quel sauvage assez dur pour affronter une telle armée —
Quand l’imposante Beauté réunit tous ses charmes,
Quel homme assez audacieux pour lever l’étendard de la révolte ?
Mais laissons là les rois, et les constitulions,
Et les sanglants armements, et les révolutions|
Que Majesté commande votre première attention,
e

Ah ! çaira ! la MAJESTÉ DE LA FEMME.