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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/347

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POÉSIES DE BURNS.


Puisque, assombrissant le gai matin de ta vie,
La tempête est venue froide et nébuleuse
(Et jamais l’infortune de son vent d’est
N’a brûlé une plus belle fleur) ;
Puisque les gaies scènes de la vie ne doivent plus te charmer,
11 te reste beaucoup encore ;:
Tu as encore en réserve une plus noble richesse —
Les consolations de l’âme !
À toi la chaleureuse satisfaction de soi-même,
Le sentiment de son honneur ;
Et le don le plus précieux de tous ici-bas,
A toi la cordiale et sincère amitié ;
Les plaisirs raffinés du sens et du goût,
D’errer avec chaque muse :
Et doublement heureux serait le poète,
S’il pouvait ajouter à ces plaisirs.