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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/348

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POÉSIES DE BURNS.


PIÈCES
EXTRAITES DE LA CORRESPONDANCE.
À M. WILLIAM TYTLER,
EN LUI OFFRANT LE PORTRAIT DU BARDE.
Édimbourg, 1787.
Vénérable défenseur de la belle Stuart 1,
De Stuart, nom jadis respecté, —
Nom que c’était le signe d’un cœur fidèle d’aimer,
Mais qui maintenant est dédaigné et négligé —
Quoiqu’une cspèce d’humidité s’amasse sur mon œil,
Que personne ne me juge déloyal :
Un malheureux crrant sans amis a bien droit à un soupir ;
Encore plus, si ce malheureux est de sang royal.
Mes pères ont révéré ce nom sur un trône,
Mes pères sont morts pour sa Cause ;
Mes pères mépriscraient leur fils désénéré,
S’il accuvillait ce nom avec des railleries.
Je ne m’en unis pas moins de tout cœur aux prières pour le roi
La reine, ct le reste de la gentry ;
(George,]
Qu’ils soient sages, qu’ils soient fous, cela ne me fait rien,
Leur titre est reconnu par mon pays.
Mais pourqnoi faire tant d’embarros de l’époque
Qui nous donna la tise Hanovrienne ?
Si leur arrivée a été heureuse pour nous,
A coup sùr elle ne l’a pas été moins pour eux.
Mais, trûve, loyauté ! nous sommes sur un terrain dangereux.
Qui sait jusqu’à quel point les modes peuvent changer ?
La doctrine qui aujourd’hui est saine loyauté
Demain peut nous valoir la corde.

1. Marie Stuart, dont il avait fait une apologie.