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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/368

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POÉSIES DE BURNS.


Son beau nid touffu ne saurait lui donner
Aucune joic ;
Bon favori, l’oiscau qu’elle aime Île mieux,
Willie, est parti.
Oh ! Willie était un garçon d’esprit,
Et il avait un grond mépris des choses ;
11 tenait toujours la vieille enfumée propre,
Bien mise et brave :
Mais à présent ils l’habilleront comme une horreur,
Willie est parti !
Le plus roide d’eux tous, il le faisait plier ;
Le plus hardi d’eux tous, il le faisait trembler ;
Hs n’osaient pas plus qu’il ne permettait,
Cela faisait loi :
Nous avons perdu un gaillard qui valait de l’or,
Willie est parti !
Maintenant les étourdis, les écervelés, les buses et les sots
Des colléges et des pensions
Peuvent se répandre, comme en été les excréments de grenouilles,
Dans la plaine ou le bois ;
Celui qui pouvait les réduire en poudre,
Willie, est parti !
Les membres de la Chsmbre du Commercé
Peuvent déplorer leur perte avec des cris plaintifs ;
11 était un dictionnaire et une grammaire
Pour eux tous ;
J’ai peur qu’à présent ils ne fassent bien des fautes,
Willie est parti !
Nous ne voyons plus à son lever sa porte
Inondée de philosophes et da poètes,
Et de critiques aux dents aiguës, par vingtaines,
En file sanglante |
L’adjudant de toute la bande,
Willie, est parti !
Maintenant la face latine du digne Gregory,
La grâce modeste de Tytler et de Greenfeld,
Mackenzie, Stewart, une paire d’hommes
Telle que Rome n’en vit jamais ;
Il leur faut tous se rénvoir dans quelque autre endroit,
Willie est parti !
Pauvre Burns — même la boisson d’Ecosse ne peut l’égayer,
11 piaule comme un poulct effaré,
Séparé de sa mère et de la couvée,