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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/379

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POÉSIES DE BURNS.


Nos smis, les faiseurs de Revues, ces écorneurs et tailleurs,
Sont juges du mortier et de la pierre, monsieur ;
Mais du bon ou du mauvais de l’ensemble de l’édifice,
Je déclare hardiment qu’ils no le sont point, monsieur.
Ma plume d’oie est trop grossière pour raconter toutes les bontés
Que vous avez eues pour votre serviteur, le poète ;
Plût à Dieu que j’en eusse une pareille à un rayon du soleil,
Alors tout le monde le saurait, monsieur !
À JOHN MAXWELL DE TERRAUGHTY,
LE JOUR ANNIVERSAIRE DE SA NAISSANCE.
Santé au chef vétéran des Maxwell !
Une santé toujours épargnée des soucis et du chagrin !
Inspiré, je tourne la feuille sibyllique du Destin,
Le matin de ee jour natal ;
Je vois que ta vie est une étoffe à l’épreuve,
À peine à moitié usée.—
Aujourd’hui tu arrives à soixante et onze,
Et je puis dire que le ciel généreux
(La seconde vue, vous le savez, est donnée
À tout poète)
T’accordera encore un bail
De sept fois sept.
Si des vauriens envieux voient avec chagrin
Tes jours prolongés en cette bienheureuse matinée,
Puisse la herse aux longues dents de la Désolation,
À neuf milles par heure
Les racler, comme Sodome et Gomorrhe,
Daus un tourbillon de soufre. —
Mais pour tes amis, et ils sont nombreux,
D’honnètes gens et de jolies filles,
Puisse la fortune affectueuse, bicnveillante ct propice,
Dans les joies de l’intimité,
De matinées riantes et de gaies soirées
Vous combler, eux et toi !
Adieu, vieux gaillard ! que le Scigneur soit près de vous,
Et alors le Diable n’osera pas vous molester :