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Page:Poésies complètes de Robert Burns, 1843.djvu/387

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POÉSIES DE BURNS.


Jo combattrai la France avec vous, Dumourier ;
Je combattrai la France avec vous, Dumourier ;
Je combattrai la France avec vous,
Je courrai la même chance que vous ;
Sur mon âme, je danserai una danse avec vous, Dumourier.
ITI.
Allons donc combattre çà et là, Dumourier ;
Allons donc combattre çà et là, Dumourier ;
Allons donc combattre çà et là,
Jusqu’à ce que la dernière étincello de liberté disparaisse ;
Alors nous serons damnés, sans aucun doute, Dumourier.
ÉLÉGIE
SUR L’ANNÉE 4788.
Je ne pleure pas des lords ou des rois,
Qu’ils meurent même — c’est pour cela qu’ils sont nés !
Mais, à prodigieux sujet de réflexion !
Une année, messieurs, a fait naufrasc !
O Quatre-vingt-huit, dans ton petit espace,
Quels terribles événements ont trouvé plare !
De quelles jouissances tu nous as privés !
Dans quel gâchis tu nous as laissès|
L’empire espagnol a perdu sa tête,
Et mon vieux Bawtie sans doute est mort ;
La lutte est rude entre Pitt et Fox,
Et entre les deux petits coqs de notre ménagère ;
L’un est un coq de combat, un diable acharné,
Mais avec les poules extrêmement civil :
L’autre est tant soit peu rude lorsqu’il coche,
Mais jamais meilleure patte n’a gratté un fumier.
O vous, ministres, allons, montez en chaire,
Et criez jusqu’à ce que vous suyez rauques et enroués,
Car Quatre-vingt-huit a été bienveillant pour vous,
Et vous a donné le vivre et le cou vert :
Même bien des écus et bien des pivcotins,
Vous le savez vous-même, pour peu de chose | —

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