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théorie de m. arrhenius

d’où

La pression de radiation à l’intérieur du cylindre et proportionnelle à c’est-à-dire à l’énergie par unité de volume, qu’on peut appeler densité de l’énergie de radiation.

Le cas que nous venons de traiter n’est pas absolument comparable à celui que nous étudiions au numéro précédent, où nous considérions un train d’ondes planes se propageant dans une direction fixe et venant choquer normalement un mur ; ici, à l’intérieur de notre corps de pompe, nous avons des ondes de toutes directions. Or, la pression de radiation est assimilable au choc produit par un fluide fictif, et tout se passe, avons-nous dit, comme si la théorie de l’émission était vraie. Alors dans le corps de pompe les projectiles lumineux (ou calorifiques) se croisent dans toutes les directions, ils sont comparables aux molécules gazeuses dans la théorie cinétique des gaz, et on peut leur appliquer le théorème du viriel qui conduit à l’équation (no 75)

(1)

Dans le cas d’un train d’ondes planes, au contraire, tous les projectiles fictifs ont la même direction : s’ils viennent choquer normalement un mur plan parfaitement réfléchissant, |e même calcul qui nous avait fourni l’équation (1) nous donnerait maintenant

On peut donc dire que la pression de radiation (à énergie égale) est trois fois plus forte dans le cas du train d’ondes planes que dans le cas du corps de pompe. Elle a donc pour valeur

représente l’énergie par unité de volume due à l’ensemble de l’onde incidente et de l’onde réfléchie,

Si le mur plan, au lieu d’être réfléchissant, avait été supposé absorbant, la pression eût été moitié moindre ; la densité de l’énergie eût