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TRAITÉ ÉLÉMENTAIRE

se trouve dans un accès de facile réflexion, est réfléchie près du contact de la seconde surface avec le milieu adjacent, et la partie qui se trouve dans un accès de facile transmission se réfracte en passant dans le milieu adjacent ; de manière que si le milieu avoit une épaisseur différente, qui donnât pour chaque accès une unité de plus ou de moins, les rayons changeroient de rôle ; ceux qui auroient été dans leur accès de facile réflexion se trouveroient dans leur accès de facile transmission, et réciproquement.

On voit par là pourquoi il y a toujours une partie de la lumière qui se réfléchit au contact de deux milieux de densité différente, en échappant à la réfraction que subit l’autre partie (647).

735. Dans tout ce que nous avons dit jusqu’ici des accès, nous n’avons considéré que ce qui se passe dans le trajet des rayons, depuis la première surface jusqu’à la seconde ; mais la réflexion ramène une partie des rayons de la seconde surface à la première, et il s’agit de savoir quelle sera leur disposition pendant ce retour, et dans quel accès ils se trouveront à cette première surface.

Pour développer ce point de théorie, reprenons les choses dès l’origine, et supposons que ab, cd (fig. 111) soient deux faces exactement parallèles d’un milieu quelconque plus dense que l’air, et environné de ce fluide. Soit gn un faisceau de lumière qui tombe sur la surface ab. Parmi les rayons qui composent ce faisceau, les uns seront dans un accès de facile réflexion, et en conséquence se réfléchiront suivant nx inclinée en sens contraire de la même quantité que gn ; les autres