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Page:Rabelais marty-laveaux 04.djvu/116

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pota, qui servait parfois de juron. — Ia martre ſchend : « Oui, que le martyre t’envoie… » — Né diâ Mà diâ (νὴ Δία, μὰ Δία) : « Oui, par Jupiter ! non, par Jupiter ! » — Quatre des jurons qui précèdent avaient été successivement adoptés par Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier ; ce qui avait donné lieu à Roger de Collerye d’écrire son Epitheton des quatre Roys (p. 260) :

Quant la « Paſque Dieu » deceda,
Le « Bon Iour Dieu » luy ſucceda ;
Au « Bon Iour Dieu, » deffunct & mort,
Succeda le « Dyable m’emport. »
Luy decedé, nous voyons comme
Nous duiſt la « Foy de Gentil Homme. »

L. 5 : Carymary, Carymara. Le principal personnage de la Farce de Pathelin s’écrie dans son prétendu délire :

Oſtez ces gens noirs Marmara,
Carimari, carimara.
Amenez-les moy, amenez.

(Act. II, sc. III)

L. 8 : Leucece, comme diſt Scrabo lib. iiij. La ville de Paris est appelée Λουϰοτοϰία par Strabon ; mais Julien, dans son Misopogon, la nomme Λευϰετία.

L. 15 : Eſtime Ioaninus de Barranco, Libro, de copioſitate reuerentiarum (au livre de l’abondance des révérences), que ſont dictz Parrheſiens en Greciſme, c’eſt à dire fiers en parler. On ne sait qui Rabelais a voulu désigner par le nom de Ioaninus de Barranco ; mais l’étymologie qu’il attribue à ce personnage a été souvent donnée, notamment par Guillaume Breton dans sa Philippide (liv. I.) :

Et ſe Parrhiſios dixerunt nomine Græco,
Quod ſonat expoſitum noſtris audacia verbis.

L. 19 : Conſidera les groſſes cloches que eſtoient eſdictes tours. Voyez Grandes Cronicques, ci-dessus, p. 34.

L. 28 : Faire trembler le lard au charnier. « Ces gens