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Page:Robida - Le Vingtième siècle - la vie électrique, 1893.djvu/177

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Le Vingtième Siècle

« Ma première opinion sur cet original de Philox Lorris était la bonne ! se disait Mme Lacombe, en se gardant bien cependant de penser tout haut ; ce Philox Lorris est un ours ! Enfin, ce n’est pas lui que nous épousons. Sa pauvre femme est une martyre ; heureusement, Georges est doux et charmant, ma fille sera heureuse ! »

Une chose inquiétait Mme Lacombe : elle ne voyait pas de cuisine dans cette maison si bien montée ; elle se hasarda un jour à en témoigner son étonnement au phono du savant.

La réponse vint le lendemain.

« Une cuisine ! s’écria le phono, y pensez-vous, chère madame ? C’est bon pour les rétrogrades et tardigrades réfractaires au progrès ! D’ici vingt ans, il n’y aura plus de maisons à cuisines que dans les malheureux hameaux perdus au fond des campagnes ! L’économie sociale bien entendue proscrit les petites cuisines particulières où l’élaboration des petits plats est forcément et de toutes façons plus dispendieuse que l’élaboration en grand des mêmes plats dans une cuisine centrale. Il n’y aura pas plus de cuisine chez mon fils que chez moi. Nous sommes abonnés à la Grande Compagnie d’alimentation et les repas nous arrivent tout préparés par une série de tubes et tuyaux spéciaux. On n’a donc à s’occuper de rien. Économie de temps, ce qui est précieux, et, de plus, très notable économie d’argent !


« … ce n’est jamais que de la confection ! »