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Page:Ronsard - Les Amours, 1553.djvu/242

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L'âpre tourment toujours ne la tentoit,
De deus jours l'un sa fievre s'alentoit,
Las, mais la mienne est toujours continüe.

' ’ M V R E T. _ Dedans I: lin.)Sc repofant dis vn litpu fa dame moi: ef‍lé tormentée,par quelque tans d'vne f‍leure tierce: il dit que dans ce mef‍ine lit il undure vn autre h’eure,c‘eft a fauoir vnc f‍icurc amoureufelMais il i a differenœ en- tre la f‍icnnc,& celle de defq dame.Cawelle de fa da— me f‍iifoit,qu’clle auoit maintenant froid . maintenant chaummais la f‍iennefait,qu'1l:froid 8c chaut tout cn- fcmblc.Sa dame n’était murmentéc, que de deus ioun l‘vnzmais il cf‍l tourmenté perpetuellennent. ‘

O trais fichés dans le but de mon ame,
O folle emprise, ô pensers repensés,
O vainement mes jeunes ans passés,
O miel, ô fiel, dont me repaist Madame.

O chaut, ô froid, qui m'englace & m'enflame,
O prompts desirs d'esperance cassés,
O douce erreur, ô pas en vain trassés,
O mons, ô rocs, que ma douleur entame,

O Terre, ô mer, chäos, destins & cieus,
O nuit, ô jour, ô Manes stygieus,
O fiere ardeur, ô passion trop forte :

O vous Démons, & vous divins Esprits,
Si quelque amour quelque fois vous a pris,
Voiés pour dieu quelle peine je porte.

' ‘ ' ' M V R ET. ' a miaf‍ichëx.) Iljnuoquc toute: les chofc: u'ilpau ou vaincup’enfer: a: le: ne dhqenremplen a; ,anJ uçur de la peine, qu'il f e. Vn‘fone: tourœmlîble