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au service du général bonaparte

s’il veut même demander mon fils, je ne pourrais pas lui refuser. »

De mon côté, j’étais bien content de quitter sa maison, car je me trouvais pas heureux de toutes les injustices que l’on m’avait faites pour un nouveau Mamelouck qui ne savait rien faire, même ni monter à cheval. J’ai dit au sheik exprès que je ne veux pas aller avec les Français : « Je suis bien plus heureux à votre service, j’irais bien pour vous faire plaisir, mais plus tard vous me ferez sortir de chez le général ? » Il me dit : « Oui, je vous abandonnerai pas, et vous viendrez me voir tous les jours. » Après ça, je lui embrasse sa main, comme usage du pays, et je lui fais mes adieux. Mon domestique, qui était toujours avec moi, je lui fais seller mon cheval, et j’ai fait mes adieux à tous mes camarades. Surtout les deux Mameloucks que je regardais comme mes frères se sont mis à pleu-