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une attaque de brigands


je l’amènerai au Conseil ; on le fera interroger. »

Je courus moi-même à lui ; je lui dis : « Viens avec moi, j’ai quelque chose à vous dire », et je le conduis au Conseil où étaient toutes les autorités de la ville. On l’a interrogé beaucoup. Il répondit au juge que ce n’est pas lui qui était avec les brigands, mais qu’on lui a donné quelques petites choses malgré lui. On a défait son sac, qui contenait six couverts d’argent marqués B, qui appartenaient à mon général, trois bagues à la dame, avec un grand châle de mousseline, qui appartenait à cette pauvre femme qui était avec nous. On l’a jugé le même jour, et fusillé le lendemain.

On nous a dit que le général Murat devait passer par la ville, le quatrième jour. Je me suis présenté à la poste que les chevaux attendaient son arrivée ; je me suis présenté à la portière de la voiture ;