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mon arrivée à paris


je lui ai conté tous les malheurs qui nous étaient arrivés. Il me donna cent louis pour mon voyage.

Le même soir, j’ai pris la poste avec messieurs Danger, Gaillon et Hébert, pour Paris. Nous sommes arrivés à Lyon et fait séjour. Je suis parti par la route de montagne de Tarare, qui est très-élevée, mais pas autant que celle du mont Caucase. Quand nous sommes arrivés à la barrière de Paris, on nous a arrêtés là pour visiter nos papiers. Ces messieurs avaient des papiers, mais moi je n’avais rien. Je leur dis : « Je vas chez le général Bonaparte ; on vous donnera des papiers, si vous en avez besoin. » Enfin on nous a laissés passer.

J’arrive rue de Chantereine, chez le général. Il me fait demander tout de suite à mon arrivée. Il rit bien de bon cœur, quand il m’a aperçu. Il me dit : « Eh bien,