J’avais des habits des Mameloucks, en velours et en casimir brodés en or, bien riches pour les cérémonies, et des habits de drap bleu et brodés, moins riches[1].
Un jour, au déjeuner du Consul, j’ai demandé la permission de me marier. Il m’a dit : « Mais tu es encore trop jeune pour ça. La demoiselle est-elle jeune et riche ? » Je lui dis : « Non, mais elle sera une bonne femme. Je l’aime bien. » Il me paraît qu’on avait prévenu le Consul pour ça. Il me dit : « Non, non, je ne veux pas, tu es encore jeune et elle n’est pas riche. Elle a vingt-quatre ans ; tu n’as que quinze ans, tu vois bien que ça ne peut pas s’arranger ! » Enfin, il me refuse. J’ai bien vu que ce refus était pour mon bien et j’ai été obligé de dire au père et à la mère : « Le
- ↑ Voir, aux pièces justificatives ci-après, le détails des effets d’habillement délivrés à chaque Mamelouck, après son admission au Corps.