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armes de chasse et de lunettes


Consul ne veut pas que je me marie ; c’est impossible de le forcer. » Après qu’on a dit ça à sa fille, elle était désolée de cette mauvaise nouvelle. Je l’ai consolée le mieux que j’ai pu. Elle a été mariée, une année après, avec un homme d’Amérique. J’ai fait donner une place à son mari, dans la même année.

Nous avons resté à la Malmaison trois mois pour prendre l’air de la campagne. Le premier Consul a voulu que je reste à Versailles chez M. Boutet[1] jusqu’à ce que j’apprenne à bien connaître les armes de chasse. Comme la Malmaison n’est pas bien éloignée de Versailles, je dis au premier Consul : « Si je reste toujours à Versailles, qui est-ce qui couchera à la porte de votre chambre pour vous garder dans la nuit ? Je voudrais y aller le matin à six

  1. Boutet, directeur de la manufacture d’armes de Versailles.