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mes appointements


pas d’appointements depuis deux années ! » Et il lui dit : « Sire, je ne voulais rien faire sans ordres. » L’Empereur lui dit : « Vous êtes un imbécile ; il fallait m’en prévenir ; j’ai autre chose à penser qu’à ça. Allez sur-le-champ le faire mettre sur les états de mes valets de chambre ! » Mais il n’a rien dit pour l’arriéré de deux années que j’avais rien reçu.

Après ça, on m’a payé 1,200 livres par an, comme tout le monde. Quelques années après, on m’a mis à 2,400 livres. On organisait la Maison de l’Empereur ; on avait pris des Pages. Le contrôleur Fischer me dit : « Roustam, vous ne servirez plus l’Empereur. » Je lui dis : « Pourquoi ça ? Je le sers depuis l’Égypte. Est-ce que l’Empereur est mécontent de moi ? » Il me dit : « Non, on fait comme autrefois : vous donnerez les assiettes propres aux Pages qui les donneront à l’Empereur eux-