Aller au contenu

Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/167

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
118
ma pension

Je ne le craignais pas, parce que je n’étais pas fautif. Il me dit un jour, le maréchal : « Je viens de parler à l’Empereur, et tu parleras à présent, si tu veux. » Je lui dis : « Monseigneur, je n’ai jamais parlé à l’Empereur que pour le remercier de toutes les bontés qu’il a eues pour moi ; c’est lui-même qui m’a demandé mon billet. Je vous jure ma parole d’honneur, je n’ai pas ouvert la bouche contre vous. » Trois jours après, l’Empereur me fait donner, par son secrétaire[1], 400 livres de rente. Ça me fait donc les 900 livres de rente.

Avec tout ce bonheur-là, je n’avais jamais oublié ma pauvre mère et ma sœur. Je leur ai écrit quatorze lettres, par Constantinople et Saint-Pétersbourg, et je n’ai jamais reçu la réponse.

  1. M. Méneval (Note du ms.).