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eylau


de son gain en me disant : « Tiens, voilà pour toi ! »

Après ça, l’Empereur a pris son quartier général à Finkenstein, que nous avons resté jusqu’au printemps. Dans cet intervalle, j’ai fait plusieurs voyages avec l’Empereur, de Dantzig, Marienverder, Marienbourg.

On parlait beaucoup de la paix. J’étais bien content de cela, pour avoir le bonheur de voir ma femme et mon fils. Près de dix mois que je l’avais vue, mais je recevais leurs nouvelles, presque tous les jours, par les estafettes de l’Empereur, bien exactement ; ça me consolait un peu, car c’était trop de d’être privé ma famille depuis dix mois.

Un jour, vient arriver un aide de camp de maréchal Ney, prévenir l’Empereur que les Russes ont attaqué le corps de maréchal Ney avec quarante mille hommes, et le maréchal a battu en retraite pendant