quinze lieues, sans perdre une pièce de canon, ni aucun soldat.
En deux jours de temps, l’Empereur fait réunir son armée et partit lui-même pour commander en chef, comme tous les jours.
L’Empereur part pour le quartier général de maréchal Ney, il était arrivé à onze heures du soir. Il a reçu le maréchal, il lui a dit, en riant : « Comment, monsieur le maréchal Ney, vous avez laissé vous battre par les Russes ? » Le maréchal lui dit : « Sire, je vous jure sur ma parole d’honneur, ce n’est pas ma faute. Ils m’ont attaqué, que je ne m’y attendais pas, même avec grande force, et moi, j’avais, dans ce moment-là, bien peu de monde ! »
Je voyais que les larmes roulaient dans les yeux de maréchal. Il n’était pas trop content d’avoir battu en retraite.
L’Empereur disait au maréchal Ney, en