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le couronnement

En m’apercevant, il me dit : « Eh bien ? que veux-tu ? » L’Impératrice prit la parole et lui dit : « Ce pauvre Roustam a bien du chagrin ; on veut l’empêcher de te suivre à Notre-Dame ; lui qui a partagé tes dangers, il est bien juste qu’on lui donne cette récompense ! »

L’Empereur me dit : « As-tu un beau costume ? »

Je lui observai que j’en avais même deux. Il me dit : « Va t’habiller, que je te voie ! » Je me rendis, l’instant d’après, à ses ordres, et brillant comme un soleil. Il trouva, ainsi que l’Impératrice, mon costume superbe et fit appeler M. de Caulaincourt, à qui il donna l’ordre de me donner un cheval et, sur l’objection qu’il lui fit qu’on ne pouvait me désigner une place, parce que, dans les anciens cortèges, il n’y avait point de Mameloucks, l’Empereur lui répondit : «  Il sera partout. » Et j’eus le bonheur, le len-