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le bottier de l’empereur

demain, d’accompagner l’Empereur, plus satisfait encore en raison des obstacles qu’on avait élevés.


C’est un garçon de garde-robe qui, pendant trois jours, portait, pour les briser, les souliers et les bottes de l’Empereur. Il s’appelle Joseph.

L’Empereur était à Paris (1811). Le cordonnier s’appelait Jacques. L’Empereur était à sa toilette. Son valet de chambre, son médecin étaient là : « Voyez, Monsieur, prenez ma mesure. — Oui, Monsieur, vous serez content. — Combien me faites-vous payer ces souliers ? — Douze francs, Monsieur, cela n’est pas cher ! — Comment, pas cher ? Très-chers, des petits souliers ! — Aux autres pratiques treize francs, mais pour conserver votre pratique, douze francs. »

Le cordonnier sort, et l’Empereur dit :