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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/29

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xviii
introduction


les esclaves circassiens, et forment une redoutable cavalerie, dont Bonaparte n’aura raison que grâce à l’habileté de sa tactique et au courage de ses soldats.

« Dans tout l’Orient, dit le Mémorial de Sainte-Hélène, les Mameloucks étaient des objets de vénération et de terreur. C’était une milice regardée, jusqu’à nous, comme invincible ». — « Deux Mameloucks tenaient tête à trois Français, parce qu’ils étaient mieux armés, mieux montés, mieux exercés ; ils avaient deux paires de pistolets, un tromblon, une carabine, un casque avec visière, une cotte de mailles, plusieurs chevaux et plusieurs hommes de pied pour les servir. Mais cent cavaliers français ne craignaient pas cent Mameloucks. Trois cents étaient vainqueurs d’un pareil nombre. Mille en battaient quinze cents, tant est grande l’influence de la tactique, de l’ordre et des évolutions ! Murat, Leclerc, Lasalle se présentaient aux Mameloucks sur plusieurs lignes. Lorsque ceux-ci étaient sur le point de déborder la première, la seconde se portait à son secours par la droite et par la gauche. Les Mameloucks s’arrêtaient alors et convergeaient pour tourner les ailes de cette double ligne ; c’était le moment qu’on saisissait pour les charger : ils étaient toujours rompus[1]. »

C’est ainsi qu’aux batailles de Namangeh, de

  1. V. Napoléon et la Garde impériale, par E. Fiévée.