Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
xix
introduction


Chebreis et des Pyramides, Bonaparte écrasa les cavaliers des beys Ibrahim et Mourad, qui se partageaient le pouvoir.

Après le siège de Saint-Jean-d’Acre, beaucoup d’indigènes qui avaient secondé les Français, redoutant la vengeance de Djezzar-pacha, défenseur de la ville, les suivirent dans leur retraite en Égypte, et sollicitèrent un emploi dans leurs rangs. Le général Bonaparte en forma deux compagnies qui furent recrutées parmi les meilleurs cavaliers. Organisées par décret du 1er  messidor, an VIII (20 juin 1800), elles prirent le nom de Compagnies de Janissaires à cheval. Elles se composaient de Mameloucks, de Syriens et de Coptes. L’une d’elles avait été offerte au général en chef par le sheik de Chefa-Omar, lieu voisin de Saint-Jean d’Acre, qui l’avait levée presque entièrement à ses frais. Ce généreux ami de la France, cet ennemi du féroce Djezzar-Pacha s’appelait Jacob Habaïby[1].

  1. Voici le certificat que lui délivra, le 12 septembre 1803, le baron Larrey, chirurgien en chef de l’armée d’Égypte :
    « C’est pendant la campagne de Syrie que Jacob nous a donné, surtout, des preuves de zèle, de dévouement et d’humanité. À Chefa-Omar, il a prodigué aux blessés de l’hôpital que nous y avions, des soins attentifs et une partie de ses revenus. Il les a garantis plusieurs fois de l’attaque des Arabes du désert. C’est à lui