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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/33

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xxii
introduction


Bonaparte n’oubliait point les hommes qui lui avaient donné des preuves de fidélité, à quelque nation qu’ils appartinssent : devenu Premier Consul, et voulant s’entourer d’une Garde, il arrêta, à cet effet, le 13 octobre 1801, la formation d’un escadron de 240 Mameloucks et l’envoi à Marseille, où ceux-ci se trouvaient encore, du chef de brigade Rapp, afin de pourvoir à son organisation et d’en prendre le commandement.

Trois mois après, le 7 janvier 1802, nouvel arrêté ramenant ce nombre à 150 : « Il leur sera donné, y lisait-on, le même uniforme que portent les Mameloucks, et, pour marque de récompense de leur fidélité, ils porteront le cahouck et le turban verts. »

La ville de Melun, nous l’avons dit, leur avait été assignée pour garnison. Les magasins de la République reçurent l’ordre de leur fournir un armement complet, c’est-à-dire une carabine, un tromblon, deux paires de pistolets, un sabre « à la Mamelouck », un poignard, une masse d’armes, une poire à poudre.

C’est a cette époque — exactement le 23 mars 1802, que, tout en conservant ses fonctions près

    rent les victimes de la Terreur blanche : leurs femmes, leurs enfants, poursuivis par la populace, furent tués à coups de fusils dans les rues et sur le port, où ils s’étaient enfuis.