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introduction


1812. Pouvait-il en être autrement, et ces hommes, nés sous des climats chauds, n’ont-ils pas eu, s’il est possible, plus à souffrir que leurs camarades du Nord, des rigueurs de la retraite de Moscou ?


« L’uniforme des Mameloucks, dit M. Fiévée[1], était un riche costume turc qui variait, pour les différentes tenues, selon le goût et le caprice de leur commandant. Ils portaient ordinairement le turban bleu à calotte rouge, surmonté d’un croissant en cuivre jaune ; la veste, couleur bleu de ciel, taillée à la mode orientale avec olives, galons et passementeries noirs ; le gilet était rouge sans passementerie, et la ceinture à nœuds en laine verte et rouge ; le pantalon rouge, extrêmement large, dit à la mamelouck, et les bottines jaunes.

« Ils étaient armés d’un sabre à la turque, d’une espingole qu’ils portaient comme la carabine, de deux pistolets et d’un poignard à manche d’ivoire passés dans la ceinture. Ils avaient, en outre, une petite giberne ornée d’un aigle en cuivre jaune suspendue à un baudrier de cuir noir verni.

« Toutes les garnitures d’armes et celles du harnachement du cheval, ainsi que les éperons, étaient en cuivre jaune ; la selle à haut pommeau et à dossier ; les étriers a la turque.

  1. Napoléon Ier et la Garde impériale, texte par Eugène