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introduction


« L’été, les Mameloucks portaient le pantalon blanc en toile et le turban de mousseline blanche.

« L’étendard, de forme turque, se terminait par une queue de cheval noire, surmontée d’une boule de cuivre doré. »

C’est dans les rangs de cette brillante troupe que comptait Roustam. Né vers 1780, à Tiflis, capitale de la Géorgie, Roustam Raza était âgé de sept ans, quand, faisant route avec sa mère et ses sœurs, pour retrouver son père établi négociant en Arménie, il fut pris par les Tartares, et sept fois vendu comme esclave. Son dernier maître le conduit à Constantinople, puis au Caire, où il entre, comme Mamelouck, au service de Sala Bey. Emmené par celui-ci, avec cinq cents de ses camarades, en pèlerinage à La Mecque, il trouve, à son retour en Égypte, le Caire occupé par les Français.

Sala Bey dirige alors ses hommes sur Saint-Jean d’Acre, dans le dessein de renforcer les troupes de Djezzar-pacha, défenseur de la ville. Mais, irrité d’apprendre que Sala n’a point livré un dernier combat aux Français, Djezzar l’empoisonne. À cette nouvelle, Roustam se hâte de regagner le Caire, où il entre au service d’un sheik

    Fiévée, des Archives de la Guerre, dessins par Raffet. Paris, 1859.