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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/46

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introduction


demande d’emploi. Elle est mal reçue : « C’est un lâche ! est-il répondu au fidèle valet de chambre. Jette cela au feu et ne m’en reparle jamais ![1] »

Et Roustam comprend qu’il n’a plus qu’a se faire oublier !

Un jour, cependant, après la seconde Restauration, la police du Roi, qui ne le perd point de vue, constate, avec émotion, que, par deux fois, il vient de traverser la Manche ! L’alerte est de courte durée. On ne tarde point, en effet, à apprendre que le but des voyages de Roustam, est de se produire, en costume de Mamelouck, dans les spectacles de Londres[2] ! Triste métier, assurément, mais il fallait vivre, et les pensions de l’Empereur ne lui en fournissaient plus les moyens ! Convenons, toutefois, qu’il eût pu et dû en trouver d’autres.

En 1825, il habite, à Dourdan, ville natale de sa femme, une maison spacieuse où il a pour voisin le père de Francisque Sarcey, qui dirige un pensionnat[3]. Son existence s’y écoule entre sa femme,

  1. Voir Frédéric Masson, Napoléon chez lui.
  2. V. Vieux papiers, vieilles maisons, par Georges Lenôtre (4e série, 1910).
  3. Voir les Souvenirs de jeunesse de Francisque Sarcey. Cette maison existe encore, au coin de la rue de la Poterie et de la route d’Étampes, et sert d’école communale. Seule, l’entrée a été modifiée : la porte qui