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la paix


et bien éloigné d’ici, et dans le pouvoir de ton père, qui m’a abandonnée, peut-être pour toujours. »

Me voilà tout à fait installé, avec ma mère, dans le fort de Choucha. Je commençais à être fort et grand. Je voulais entrer en maison pour gagner quelque chose, pour soulager l’existence de ma mère et de mes sœurs, mais ma pauvre et tendre mère n’a jamais voulu, en me disant : « Je vendrais plutôt tous mes effets pour te donner l’existence. Je ne veux pas te voir dans la servitude[1]. »

Enfin, j’ai resté à la maison en recevant les caresses les plus tendres, le matin jusqu’au soir.

Un mois après, la paix était faite, tout était bien tranquille, j’ai voulu quitter le fort de Chucha pour aller à Aperkan,

  1. À sept ans (Note du ms.).