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cruelle séparation


ter, en me disant : « je ne fais pas ce voyage pour ton père, si tu veux, mais c’est pour mes enfants qui sont avec lui depuis si longtemps. »

Enfin j’étais obligé de céder et aller avec elle et ma sœur. Notre route était par Gandja. Comme je connaissais la route, nous avons vendu une grande partie de nos effets et j’ai conduit ma mère et ma sœur jusqu’à Gandja.

Après deux jours de marche, ma mère était bien fatiguée du voyage ; j’ai amené maman et ma sœur sur la grande place du marché de la ville.

Comme je connaissais très bien la ville, j’ai reçu de l’argent de ma mère pour aller acheter quelque chose pour notre dîner, et elle attendait toujours mon retour, mais c’est à ce moment-là que j’ai eu le malheur de perdre ma mère et ma sœur pour toujours, car j’avais un mauvais pressentiment