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Page:Roustam Souvenirs, 1911.djvu/65

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sept fois vendu !


quand nous sommes partis de notre malheureuse ville que nous aimions bien et où nous étions tranquilles. En revenant du marché pour rejoindre ma mère qui m’attendait pendant une heure, j’ai rencontré un monsieur qui m’a accosté en me disant : « Vous voilà, Roustam ! Je vous cherche depuis une heure. Votre mère est chez moi qui vous attend. » Malheureusement ce n’était pas vrai. Enfin j’ai été avec cet homme sans le connaître. Quand nous sommes arrivés chez lui, je n’ai pas vu ma mère. Je commençai à pleurer comme un malheureux que j’étais. Il me dit, le maître de la maison : « Ne craignez rien, votre mère est sortie avec votre sœur. Je vas les chercher. »

Dans cet intervalle, j’étais assis au milieu de la cour, à l’ombre des arbres[1], en atten-

  1. Il m’a fait donner un verre de bière (Note du ms.).