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de faire garder & garantir le bourgeon de tout dommage.

De l’écorcement. L’ordonnance défend d’écorcer aucun arbre. Voyez au mot Écorcer les inconvéniens qui résultent de cette ordonnance & des modifications qu’elle exige ; & pour tout ce qui a rapport aux soins, à l’entretien, à la culture des forêts, voyez les mots Forêt, Taillis.


Bois gentil, ou Méséreum. (Voyez Lauréole)


Bois jaune. (Voyez Fustet)


Bois néphrétique. C’est le guilandina moringa du chevalier von Linné. Il croît en Égypte, en Arabie, à Ceylan, sur les côtes du Malabar. Il est inodore, d’une saveur âcre & amère, d’une couleur jaunâtre, très-dur, donnant à l’eau une couleur jaune bleuâtre lorsque l’eau est en ébullition. Son fruit est la noix de ben, de la grosseur d’une amande, triangulaire, fournissant une huile inodore, d’une saveur imperceptiblement âcre & amère, se tenant congelée au vingtième degré au-dessus de la glace, suivant le thermomètre de Réaumur, & par conséquent peu susceptible de se rancir.

Son bois excite médiocrement le cours des urines ; il agit faiblement dans la colique néphretique par des graviers ; il n’attaque point les calculs mêmes des plus petits ; il ne dissipe point la gale & autres affections cutanées. L’huile du fruit sert aux parfumeurs à falsifier plusieurs huiles essentielles. Comme ce bois vient de loin, on l’a regardé comme merveilleux ; & plusieurs auteurs en ont vanté l’excellence. Peut-être en se desséchant dans le transport, ou pendant le séjour dans les boutiques des apothicaires, perd-il de ses propriétés. C’est encore ce qu’il convient d’examiner sans prévention.

Pour faire usage du bois, on le réduit en petits morceaux, ou bien on le râpe, & on le donne depuis demi-once jusqu’à une once & demie, en macération, au bain-marie dans sept onces d’eau pendant vingt-quatre heures.


Bois puant. (Voyez Anagyris)


Bois de Sainte-Lucie. (Voyez Mahaleb.)


BOISEUX. Il vient du mois bois. On dit racines boiseuses en parlant de celles qui étant grosses, ont la consistance du bois dur.


BOISSEAU. Mesure ordinairement ronde de divers corps secs, tels que des grains, la farine, la cendre, le charbon, le sel & plusieurs fruits.

Le boisseau de blé se divise à Paris en quatre quarts ou seize litrons. Il est le tiers du minot. Il contient à peu près un tiers de pied cube, & pèse environ vingt livres. Il est inoui combien cette mesure varie dans le royaume ; & après le travail le plus dur, il est presque impossible d’en faire la concordance. Cette réduction à un étalon uniforme ne peut être l’ouvrage d’un seul particulier, à moins qu’il ne soit aidé par le gouvernement. Rien cependant ne seroit plus facile que d’avoir le tableau des différens boisseaux. Il suffiroit que le directeur