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DAMAS. (Prune de) Voy. le mot Prune.


Damas Aubert. Prune. (Voyez ce mot)


DANDRELIN. (Voyez Hotte)


DARD. Terme de fleuriste, pour désigner le pistil ou la partie femelle de la génération d’une fleur. On dit le dard d’un œillet. Il a la même signification parmi les cultivateurs des arbres & des potagers. Sur plusieurs fleurs, ce dard ou pistil, (voy. ce mot) devient le fruit, comme dans les fleurs de pêchers, d’abricotiers, amandiers, &c. dans les fleurs en croix, dans les fleurs légumineuses. Lorsque les jardiniers voient ce dard incliné ou flétri, ils savent que le fruit ne nouera pas. Dans beaucoup d’autres, ce dard ne se change pas en fruit, & il tombe aussitôt après la fleuraison. On dit encore darder, en parlant des branches qui, au lieu de s’élever, s’élancent en devant ou de côté, comme des dards, des flèches.


DARTRE, Médecine Rurale. Les dartres sont un assemblage de petits boutons plus ou moins élevés, & formant des plaques rouges irrégulières plus ou moins grandes, qui paroissent sur la peau de toutes les parties du corps, & qui sont accompagnées de chaleur & de démangeaisons.

On distingue plusieurs espèces de dartres.

1°. Les dartres volantes forment de petites taches à la peau, donnent naissance à de petits boutons, excitent des démangeaisons légères & disparoissent.

2°. Les dartres hépatiques se font connoître par des taches jaunes, étendues, entourées de petits boutons ; les démangeaisons qu’elles excitent sont supportables, excepté dans le lit où elles incommodent beaucoup.

3°. Les dartres farineuses ou blanches, forment sur la peau de petites élévations, semblables à de petits grains de farine, & lorsque l’on touche la peau, on la sent rude au toucher.

4°. Les dartres miliaires ont des boutons de la grosseur des grains de millet ; dans cette espèce la douleur & la démangeaison sont plus fortes que dans les autres.

5°. Les dartres vives & rougeâtres forment des taches peu étendues, mais rondes ; les boutons qui croissent sur les taches, versent une humeur âcre, & ils excitent une chaleur & une démangeaison plus vives que dans toutes les autres espèces.

Bien des choses peuvent donner naissance aux dartres : c’est en général un dépôt de matières âcres répandues dans la masse du sang, dont la nature se débarrasse en portant à la peau. Les dartres sont des maladies avantageuses, en ce que, par analogie, elles entraînent avec elles toutes les acrimonies qui roulent dans le sang : les personnes qui habitent les lieux humides, mal-propres, & dans lesquels l’air est peu renouvelé ; celles