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Telles sont les distinctions caractérisées dans les parterres de Lenotre, & décrites par Leblond, & ensuite rassemblées dans le Dictionnaire Encyclopédique d’où nous venons de les copier.

La largeur des parterres doit être au moins égale à celle des bâtimens, & les parterres à compartimens sont carrés : on s’écarte quelquefois de cette règle. Ceux à l’angloise flattent plus le coup d’œil quand leur forme est alongée : de quelques genres qu’ils soient, il convient, avant de les tracer, 1.o d’en dresser le plan sur le pied divisé par carreaux ou par triangles plus ou moins nombreux, plus ou moins rapprochés, suivant la grandeur du dessein. Ces carreaux sont exactement proportionnés entre eux, & réduits sur une échelle, par exemple, du pied au pouce, du pouce à la ligne ; de manière que l’ensemble des carreaux représente très-au juste l’étendue du parterre. Soit un quarré qui forme quatre triangles, qui, réuni à trois autres carrés, fournira trente-deux triangles. Cette opération suppose un arpentement exact & préliminaire du sol, afin de faire ensuite l’application du dessein sur le sol.

2.o Le terrain demande à être parfaitement nivelé & râtelé de frais, afin que la terre reçoive & conserve les impressions des coups de cordeau. Supposé que chaque carreau du dessein représente une largeur & longueur de deux pieds réels, on divise tout le sol au moyen d’un cordeau, par autant de carreaux de deux pieds en tous sens & angle ; on place un petit piquet ou jalon. Si, dans le dessein il y a des divisions, des coupures, &c., on place dans ce point des jalons plus élevés ; enfin, après la division générale en carreaux ou triangles, le parterriste commence à tracer suivant le plan qu’il doit exécuter, c’est-à-dire, qu’il applique à chaque carreau du sol la partie du dessein qui y correspond. De cette manière il ne peut pas se tromper, & il est sûr de conserver la régularité.


PAS. Mesure que fait un homme en mettant un pied l’un devant l’autre pour marcher. On a pris ce mouvement simple comme une mesure naturellement déterminée à deux pieds & demi. La même, répétée par l’une & l’autre jambe, est appelée pas géométrique qui est de cinq pieds de roi ; le pied composé de douze pouces, & le pouce, de douze lignes.


PAS-D’ÂNE. (Voyez Tussilage)


PASSE-PIERRE on PERCE-PIERRE. (Voyez Christe-Marine)


PASSE-RAGE. (la grande) Consultez Planche VII, page 400. Tournefort la place dans la classe des fleurs régulières & en croix, dont le pistil devient une silique courte, & il l’appelle lapidium latifolium. Von-Linné lui conserve la même dénomination, & la classe dans la tetradynamie siliculeuse.

Fleur : la figure C en représente une séparée. Les fleurs sont composées de quatre pétales D ovales & disposés en croix ; de six étamines, dont quatre plus grandes & deux plus courtes ; le pistil est placé au centre sur le disque où sont attachées les