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PATATE. (Voyez Pommes de terre.)


PATIENCE DES JARDINS, ou RHUBARBE DES MOINES. (Voyez Planche VIII.) Tournefort & Von-Linné la placent dans la même classe & dans le même genre que la parelle ; (voyez ce mot) le premier l’appelle lapathum hortense latifolium, & le second, rumex patienta.

Fleurs ; hermaphrodites ; le pistil B est composé de l’ovaire ; les étamines au nombre de six, placées au-dessous de l’ovaire ; les parties sexuelles, contenues dans le calice C, qui tient lieu de pétales ; il est partagé en six divisions inégales, dont trois grandes & arrondies, & en trois plus petites, comme on le voit dans la Figure D, où le calice est vu par derrière.

Fruit E ; succède au pistil composé de trois valvules membraneuses, qui se réunissent intimement, & forment par leur réunion trois ailes disposées triangulairement ; au centre de ces valvules se trouve renfermée une seule graine F.

Feuilles ; longues d’un pied, oblongues, en forme de cœur, roides, lisses, sur un long pétiole.

Racine A ; longue, épaisse, fibreuse, brune en dehors, jaune en dedans.

Port ; tige de la hauteur d’un homme, cannelée, rougeâtre, rameuse à son sommet. Un certain nombre de feuilles s’élève du collet des racines, & les autres sont alternativement placées sur les tiges.

Lieu. Les pays chauds de l’Europe, les jardins ; la plante est vivace.

Propriétés ; la racine a une saveur âpre & amère ; elle est astringente & stomachique, on n’emploie que la racine, soit en décoction, soit dans des bouillons ; elle est d’un usage fréquent en médecine.


PATTE-D’OIE. Point central où plusieurs allées d’un bois, d’un bosquet, viennent aboutir. On se sert encore de cette expression pour désigner le point de rencontre de plusieurs chemins ou avenues plantés d’arbres.


PÂTURAGE, PÂTURE. Le premier désigne le lieu ou l’animal pâture, & le second, ce qu’il mange.

Les pâturages sont ou en communaux, & appartiennent à une ou à plusieurs paroisses, dès-lors ils sont dans le plus mauvais état possible, consultez le mot Commune) ou bien le pâturage n’appartient qu’à un seul individu, alors c’est la faute du propriétaire s’il est dégradé.

Toute grande métairie, tout domaine un peu considérable, doit avoir un pâturage consacré à son bétail ; il y couche pendant l’été, il y pâture pendant les heures qu’il ne travaille pas.

Un bon pâturage exige une certaine étendue, & proportionnée à la quantité des bêtes qu’il doit nourrir. Le propriétaire intelligent divisé son sol en plusieurs parties fermées par des haies vives ou mortes, (consultez ce mot) sur lesquelles le bétail passe successivement. Il résulte de ces divisions que pendant le temps, que l’herbe de l’une est broutée, celle des autres repousse, & que l’animal trouve toujours une pâture nouvelle & abondante. Si le local n’est pas divisé, l’animal consomme dans un jour, & détruit par son piétinement plus d’herbes qu’il n’en au-