deux lobes de la graine ne s’ouvriront,
quand même la grains seroit
enterrée d’un pouce ou deux, que
lorsqu’ils seront près ou sur la superficie
du sol ; enfin, lorsqu’ils seront
ouverts, la plantule s’élèvera de leur
centre. Dans le premier cas, (de la
radicule) l’action a été simple &
son effet d’un seul côté ; ici commence
une double action. 1°. Des
sucs qui affluent de la radicule enterrée
dans la graine, & qui concourent
au développement de la plantule.
2°. De l’action de l’air, des météores
& sur-tout de la lumière. La
plante s’élève droite parce qu’elle est
actionnée par la lumière du soleil
qu’elle recherche aussi visiblement que
les tiges filamenteuses des pommes
de terre, dans la cave, parcouroient
sa superficie suivant que je dirigeois
la lumière sur un des côtés. Le soleil &
sa lumière sont la cause physique du
mouvement ascendant de la sève pendant
le jour ; (consultez ce mot) tout
comme la privation de la lumière
& la fraîcheur de l’atmosphère, déterminent
le mouvement descendant
de la sève pendant la nuit. Il est donc
de nécessité absolue que les tiges s’élèvent
perpendiculairement ; puisque
les deux causes attractives agissent
perpendiculairement. On pourroit
encore expliquer ce phénomène par
l’effort du mouvement de fluides dans
les tubes qui ne s’écartent pas de la
perpendiculaire, à moins qu’une cause
moyenne & plus puissante qu’eux,
ne s’oppose à leur libre cours. De
plus grands détails sur ce phénomènes
nous écarteroient de notre objet, &
deviendroient inutiles au commun
des cultivateurs. Ce qu’il est bon pour
eux de savoir & de ne pas perdre de
vue dans leurs plantations, est que,
quelle que soit l’inclinaison d’un terrain,
il ne doit pas contenir une plus
grande quantité d’arbres que si la superficie
étoit plane, unie & de niveau,
parce que le diamètre de la
tête des arbres sera toujours le même
dans les deux cas… Soit un terrain élevé
de quarante pieds, comme A & D ;
que sa base DB soit de quarante pieds, & qu’il soit incliné sur l’angle de quarante-cinq degrés AEB ; si on tire la ligne
horisontale AC, on aura une superficie
de quarante pieds, & pour perpendiculaire
CB ; mais la ligne
transversale ou d’inclinaison sera de
soixante pieds ; de manière qu’il sembleroit
qu’ayant un tiers de longueur
de plus & en superficie, on devroit
pouvoir y planter un plus grand
nombre d’arbres en raison du plus de
superficie. Si les arbres n’avoient point
de tête, on auroit raison, mais la perpendicularité
des tiges, & l’espace
occupé par leurs branches, rendent
cette superficie de quarante-cinq degrés,
nulle, puisqu’il ne se trouve,
dans le vrai, de superficie aérienne,
que l’espace compris entre A & C.
TIGRE. Phalena bombix lubricipeda. Lin. Ses anthènes sont noires, ainsi que ses yeux : son corps est jaunâtre, avec cinq rangs longitudinaux de points noirs, placés sur le ventre, & posés régulièrement. Les ailes sont blanches, chargées de points noirs, ce qui lui a fait donner le nom de tigre. Ces points sont en moindre nombre sur les ailes des femelles. Quelquefois la couleur du mâle varie. Elle est parfois d’un