Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1805, tome 11.djvu/559

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soient pour ainsi dire dérobés à sa vue. Pour obtenir ce résultat, il a conclu que la meilleure disposition possible seroit celle où les deux châssis pourroient être tous deux, mobiles et s’étendre ouverts, et renversés à plat sur la terre avec laquelle ils paroissent en quelque sorte se confondre, soit par leur couleur, soit en les recouvrant de poussière, de feuilles ou de menues herbes. Il a fallu ensuite combiner un ressort qui les retînt dans cette position, et qui, garni d’un appât, pût être détendu par l’oiseau qui s’envelopperoit ainsi lui-même.

Pour parvenir à ce but, M. Clavaux a fait exécuter une machine fort ingénieuse, qu’il a bien voulu me communiquer pour en enrichir cet Ouvrage. Voy. au mot Filet à ressort. (S.)


CORBEILLE D’OR. V. Alysse. (S.)


COR-DE-CHASSE. Cet instrument se nomme Trompe, en langage de vénerie. Voyez ce mot. (S.)


CORNETTE. (Voyez Blé de vache.) (Tollard aîné.)


CORONILLE, (Coronilla Linn.) genre qui fait partie de la famille des légumineuses, qui comprend beaucoup d’espèces ; mais la seule qui doit nous occuper ici est la suivante :

Coronille variée, (Coronilla varia, ) plante vivace, fourrageuse.

Fleurs, mélangées de rose, de blanc «t de violet ; disposées eu couronne composée de douze à quinze : les couronnes très-nombreuses.

Fruit, gousse longue à articulations distinctes, contenant plusieurs semences.

Feuilles, à huit à dix paires de folioles ovales, oblongues, obtuses, terminées par une pointe.

Port. Tiges nombreuses, s’élevant à trois pieds ; rameuses.

Lieu. La France, l’Italie, l’Allemagne.

Durée. Vivace.

Usages économiques. La propriété de cette plante, de croître naturellement et de devenir très-forte dans les mauvaises terres, jointe à ses qualités alimentaires pour les animaux, la recommande comme plante fourrageuse, dont la multiplication offriroit beaucoup de ressources soit en vert, soit en sec ; elle seroit placée avec avantage à côté du sainfoin.

Culture. Elle se multiplie par ses graines, qui ressemblent à celles de luzerne, et se sèment au printemps. Cette plante n’a encore été cultivée qu’en petites proportions ; mais les essais qu’on en a faits ici la placent sur la ligne des plantes fourrage uses dont la culture seroit utile. (Tollard aîné.)


CORS, (Vénerie.) Ce sont les parties du bois ou de la tête du cerf, du chevreuil et du daim, qui croissent sur la perche. Le premier cors s’appelle andouiller, le second sur-andouiller, et les suivans retiennent le nom de cors ou de Chevilles. Voyez ce mot. (S.)


COULANS. On donne le nom de coulans, de fouets, ou de stolones, à des tiges grêles qui partent du collet de la racine de certaines plantes vivaces, rampent sur la terre, y poussent des racines de chacun de leurs nœuds, en même temps que de nouveaux œilletons. Ces plantes, que l’on pourroit appeler les voyageuses du règne végétal, se rencontrent dans les genres du fraisier, des potentilles, des saxifrages, et autres. On sépare les coulans des pieds mères, lorsque les jeunes plantes auxquelles ils ont donné naissance ont poussé cinq à six feuilles, qu’elles sont munies de bon