Page:Saint-Simon - Mémoires, Chéruel, Hachette, 1857, octavo, tome 15.djvu/184

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mesures militaires d’Albéroni, et sur la paix qu’il ne veut point. — Mystère du testament du roi d’Espagne. — Faiblesse d’esprit du roi d’Espagne guéri. — Vanteries des forces d’Espagne, et conduite d’Albéroni. — Ses mesures. — L’Angleterre arme une escadre. — Forts propos entre le duc de Saint-Aignan et Albéroni. — Chimères de ce cardinal. — Riperda, tout à Albéroni, tient à del Maro d’étranges propos. — Dons faits au cardinal Albéroni, qui est nommé à l’évêché de Malaga, puis à l’archevêché de Séville. — Il montre à del Maro son éloignement de la paix, qui en avertit le roi de Sicile. — Le cardinalat prédit à Albéroni. — Aldovrandi, pensant bien faire d’engager les prélats d’Espagne d’accepter la constitution, est tancé avec ordre de détruire cet ouvrage comme contraire à l’infaillibilité. — Aldovrandi fort malmené. — Griefs du pape contre lui. — Demandes énormes de l’empereur au pape. — Hauteur incroyable de l’empereur avec le pape qui tremble devant lui et qui est pressé par l’Espagne. — Reproches entre le cardinal Acquaviva et le prélat Alamanni de la part du pape. — Mouvements inutiles dans le royaume de Naples. — Soupçons sur le roi de Sicile, qui envoie le comte de Provane à Paris. — Le duc de Modène n’ose donner sa fille au Prétendant qui est pressé de tous côtés de se marier. — Les neveux du pape vendus à l’empereur. — Faiblesse entière du pape pour le cardinal Albane, sans l’aimer ni l’estimer. — Crainte de ce neveu à l’égard d’Aldovrandi. — Gallas et Acquaviva également bien informés par l’intérieur du palais du pape. — [Le pape] veut se mêler de la paix entre l’empereur et l’Espagne. — Hauteur et menaces des Impériaux sur la paix, qui déplaisent eu Hollande. — Manèges intéressés de Beretti. — Friponnerie de l’abbé Dubois. — Manèges intéressés de Monteléon, qui compte sur Chavigny, amené par l’abbé Dubois à Londres, et en est trompé. — Inquiétude chimérique des Anglois d’un mariage du prince de Piémont avec une fille du régent. — Même inquiétude, et personnelle, de La Pérouse. — Il apprend de Penterrieder que l’empereur veut absolument la Sicile, avec force propos hauts et caressants. — Il l’assure de tout l’éloignement de la France pour le roi de Sicile. — Court voyage de l’abbé Dubois à Paris. — Cajoleries du roi d’Angleterre à la reine d’Espagne et à Albéroni, en cas de mort du roi d’Espagne. — Proposition du roi d’Espagne pour entrer en traité avec l’empereur par l’Angleterre. — Manège des ministres du roi d’Angleterre. — Ils n’ont point de secret pour Penterrieder. — Résolution du régent sur le traité, mandée par l’abbé Dubois en Angleterre. — Inquiétude des ministres de Sicile à Londres et à Paris. — Éclat entre le roi d’Angleterre et le prince de Galles. — Manège et embarras de La Pérouse. — L’Angleterre arme doucement une escadre pour la Méditerranée. — Plaintes de