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UN DERNIER RÊVE.
II
à mademoiselle éliza-wilhelmine
Puisqu’à tout coup sa vive raillerie
S’échappe et brille en gai pétillement,
Puisqu’un lutin de grâce et de féerie
Toujours dérobe un coin de sentiment ;
Puisqu’amusés par ce propos charmant,
D’elle on ne voit ce qui rêve ou qui prie,
Et qu’à tous yeux cette gaieté chérie
Soir et matin fait un déguisement,
Ô Poésie, ouvre-nous le mystère :
Fais-lui trahir ce que son cœur veut taire,
Ses hauts instincts, cette fois non railleurs,
Quand vient la Nuit comme une sœur voilée,
Et qu’en silence à la voûte étoilée
Monte son rêve, et que tombent ses pleurs !
SONNET
J’ai fait le tour des choses de la vie :
J’ai bien erré dans le monde de l’art :
Cherchant le beau, j’ai poussé le hasard :
Dans mes efforts la grâce s’est enfuie !