Page:Salverte - Essais de traductions, Didot, 1838.djvu/135

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services suffisent pour engager les hommes à seconder un candidat : à plus forte raison ceux qui vous doivent leur salut (et ils sont nombreux) sentent que si, dans une occasion qui vous est personnelle, ils ne s’acquittent point envers vous, un blâme général les frappera sans retour. Il faut néanmoins les solliciter encore, et les induire à penser que vous pouvez, à votre tour, avoir des obligations à ceux qui vous en avaient eu jusqu’à présent. Ceux que vous attache l’espérance sont, de tous, les plus zélés et les plus actifs. Qu’ils vous voient toujours prêt et déterminé à les servir, toujours attentif aux soins qu’ils se donnent, toujours observateur exact et juste appréciateur des services que chacun vous rend. Quant à ceux qui, par choix, s’affectionnent à vous, employez, pour les confirmer dans cette disposition, et les remercîments, et les discours les plus appropriés aux motifs qui semblent déterminer chacun d’eux en votre faveur, et l’assurance d’une bienveillance réciproque, et enfin l’espoir de conduire cette première liaison jusqu’à l’attachement et l’amitié intime. Dans ces diverses classes d’hommes, discernez soigneusement ce que chacun peut faire, afin de savoir comment vous devez capter sa bienveillance, et ce que vous pouvez en espérer et en exiger. Il est des personnes très accréditées dans leurs cités (26) et leurs municipalités ; il en est d’autres pleines d’activité et de moyens, qui, sans avoir auparavant recherché ce crédit, peuvent néanmoins sur-le-champ s’employer efficacement pour le candi-