Page:Salverte - Essais de traductions, Didot, 1838.djvu/141

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habiles, beaucoup d’affranchis adroits et influents au forum. Ceux d’entre eux que vous pourrez gagner, soit par vous-même, soit par des amis communs. travaillez de toutes vos forces à vous les concilier ; sollicitez-les, faites-les solliciter ; témoignez-leur qu’ils vous rendent le service le plus important. Occupez-vous ensuite de la ville entière, de toutes les corporations, des villages, des hameaux voisins. Si vous y intéressez en votre faveur les personnages principaux, vous pourrez, grâce à leur influence, compter sur le reste des citoyens. Ayez ensuite toujours présentes à la pensée et à la mémoire, l’Italie entière et ses divisions, afin de ne pas laisser une municipalité, une colonie, une préfecture (28), un seul endroit où vous ne vous assuriez un appui suffisant. Cherchez même, et découvrez des hommes de chacun de ces pays ; faites connaissance avec eux, captez et affermissez leur bienveillance, afin que, parmi leurs compatriotes, ils sollicitent des suffrages, et se fassent, pour ainsi dire, candidats en votre faveur. Ils vous désireront pour ami, dès qu’ils croiront que vous désirez leur amitié. Pour qu’ils n’en doutent pas, employez les discours les plus propres à le leur persuader. Les habitants des municipalités et de la campagne pensent être nos amis dès qu’ils nous sont connus de nom, et s’ils croient encore pouvoir s’assurer en nous un appui, ils ne manquent point l’occasion de le mériter. Les candidats, en général, et vos compétiteurs surtout, ne connaissent point ces hommes-là ; vous les connaissez