Page:Salverte - Essais de traductions, Didot, 1838.djvu/85

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être attribuée à Salluste, à un contemporain de Catulus et de Pompée.

Cette erreur n’est pas la seule où soit tombé Exsuperantius. Nous le verrons, dès ses premiers pas, en commettre d’aussi peu excusables. Sans les emprunts évidents qu’il a faits à Salluste, on serait tenté de croire qu’il travaillait de mémoire, sur un auteur qu’il avait depuis longtemps perdu de vue.

C’est là une preuve de plus de la négligence extrême avec laquelle les abréviateurs, trop communs dans les premiers siècles de notre ère[1], traitaient les originaux dont leurs extraits ont pu souvent accélérer la perte.

Le texte a été revu soigneusement sur les éditions de Gruter, de Sigibert Havercamp, de Janson et de Vulpius. On y rencontre de fréquentes lacunes, auxquelles je me suis efforcé de suppléer, mais seulement dans la traduction.


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  1. Il paraît que Junius Maximus, contemporain de Stace, avait, avant Exsuperantius, écrit un abrégé de l’Histoire de Salluste (Stat. Syle., lib. IV, Sylv. 7, vers 55, 56.)