Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/28

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nait au public une version exacte et élégante de la Correspondance de Fernand Cortez avec Charles-Quint sur la conquête du Mexique. À sa mort, il laissa en manuscrit des Réflexions sur l’art militaire et des notes sur ses voyages en Italie, en Angleterre et en Espagne.

— Mais, en parlant des ouvrages de mon grand-père, je m’aperçois que j’ai interverti l’ordre de nos souvenirs de famille, et j’y reviens.

Je ne voudrais pas omettre de rappeler, dans nos titres d’honneur, une vive parole de regret donnée par le bon roi Henri au capitaine Flavigny, en apprenant qu’il venait de se faire tuer galamment, dans une sortie de l’amiral Villars, au siège de Rouen : « Ventre saint-gris ! s’écria le roi, je perds un bon compagnon et un honnête homme ! » — C’était un galant chevalier aussi, sans doute, celui qui accompagnait Marie-Stuart dans la triste traversée qui porta vers Holyrood l’Hélène du Nord.

Au temps de Richelieu, on parlait avec honneur en Sorbonne des ouvrages du docteur Valérien de Flavigny[1]. Richard Simon le combattait. Oupin écrit de lui : « Flavigny suivait dans ses écrits son génie plein de feu. Son style est vif, plus convenable à l’impétuosité d’un jeune homme qu’à la gravité d’un ancien docteur. Il a fait des recherches pénibles et

  1. Quatre lettres sur l’édition projetée de la bible polyglotte de le Jay, 1GL.2. — Discours apologétique sur la fidélité de la