Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/29

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curieuses sur les matières qu’il a traitées, et l’on voit, par ces mêmes récits, qu’il avait de la théologie, des belles lettres, et la connaissance de langues orientales. » Bayle, qui qualifie mon ancêtre de docteur en théologie de la maison et société de Sorbonne, conseiller et professeur du roi en langue hébraïque en l’université de Paris et doyen des professeurs du roi au Collége de France, raconte plaisamment une disgrâce advenue à Valérien pendant l’impression d’une lettre qu’il adressait en latin au Maronite Ecchellensis : disgrâce dont le souvenir, trente ans après, éveillait encore les colères du savant docteur[1].

Le frère de Valérien, l’abbé Jacques de Flavigny, qui avait été grand vicaire de l’évêque de Luçon, faisait recevoir, en 1622, les décrets du concile de Trente au chapitre de Luçon, dont il était doyen ; tandis qu’un troisième frère, très-avant dans la confiance du cardinal, commandait à Metz les troupes du roi, et suivait les négociations secrètes pour la réunion de la

    version hébraïque, publiquement prononcé au Collège Royal le 11 février 1646. — Une diatribe contre le père Marin, Jésuite, Paris, 1666. — Un pamphlet en faveur de la thèse soutenue par Louis de Clèves sur l’épiscopat, 1668, in-4o.

  1. Il faut voir, dans le dictionnaire de Bayle, le récit de cette disgrâce. Les réflexions que fait Bayle sur cet exemple sensible du désordre que les fautes d’impression peuvent causer, et des chagrins insupportables qu’elles donnent à un auteur, sont du meilleur comique.