— Loysik ! les débris de ma troupe, joints à d’autres Vagres, attaqueraient-ils le burg ?… Ô mon frère ! délivrance !… liberté !… vengeance !…
— Voyez-vous, Ronan, je ne me trompais pas… vos Vagres, qui vous aiment tant, viennent vous délivrer.
— Folle espérance, comme en ont seuls les prisonniers, pauvre enfant ! Et puis, il faudrait donc que ces braves compagnons m’emportassent, moi et mon frère, sur leurs épaules… nous ne saurions faire un pas.
— Le feu ! le feu !…
— Le feu est au burg !
— Voyez-vous cette grande lueur ? elle monte vers le ciel !
— Incendie et bataille ! ce sont mes Vagres !
— Le feu ! encore le feu ! là-bas… plus loin !…
— L’incendie doit être aux deux bouts des bâtiments.
— Le tumulte augmente… Entendez-vous crier : au feu !… au feu !…
— L’embrasement grandit… voyez, voyez… devant notre souterrain ; il fait maintenant clair comme en plein jour…
— Quelles flammes !… elles s’élancent maintenant par-dessus les arbres…
— Un homme accourt…
— Mon père !…
— Loysik ! Ronan ! ô mes fils !
— Vous, mon père… ici…
— Cette grille, comment s’ouvre-t-elle ?
— De votre côté… une grosse serrure…
— La clef, la clef !…
— Les Franks l’auront emportée…
— Malheur ! cette grille est énorme !… Ronan, Loysik ! vous tous qui êtes là, joignez-vous à moi pour forcer ces barreaux…