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L’ÉGLISE


ou rentrée dans le monde, d’abord chaque admission ou noviciat, ensuite chaque profession ou vêture, tout renvoi ou départ d’une sœur, toute réclamation d’une sœur, toute sévérité ou décision grave de la supérieure ; il préside à l’élection de cette supérieure ; il approuve ou nomme le confesseur de la maison ; il y maintient la clôture, il en resserre ou en relâche les observances ; il y entre lui-même, par un privilège de son office, et, de ses propres yeux, il en inspecte le régime ; au spirituel, au temporel, par un droit de contrôle qui s’étend depuis la conduite des âmes jusqu’à l’administration des biens.

À tant de besognes obligatoires, il en ajoute d’autres, volontaires, non seulement des œuvres de piété, de culte et de propagande, missions diocésaines, catéchismes d’adultes, confréries pour l’adoration perpétuelle, sociétés pour la récitation ininterrompue du rosaire, denier de Saint-Pierre, caisse des séminaires, journaux et revues catholiques, mais encore des instituts d’éducation et de charité[1]. En matière de charité, il en fonde ou soutient de vingt espèces, soixante en un seul diocèse, services généraux et spéciaux, crèches, cercles, asiles, refuges, patronages, sociétés de placement et de secours pour les pauvres, pour les malades à domicile et dans les hôpitaux, pour les enfants à la mamelle, pour les sourds-muets, pour les aveugles, pour les vieil-

  1. La Charité à Nancy, par l’abbé Girard, 1890, 1 vol. — La Charité à Angers, par Léon Cosnier, 1890, 2 vol. — Manuel des œuvres et institutions charitables à Paris, par Lacour, 1 vol. — Les Congrégations religieuses en France, par Émile Keller, 1880, 1 vol.