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Page:Thomassy - Essai sur les ecrits politiques de Christine de Pisan.djvu/113

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Fille jadis philosophe et docteur
Qui conseillier et humble serviteur
Vostre père fu, (que Dieu face sa grâce),
Et jadis vint de Boulongne la grasse,
Dont il fu né, par le sien mandement,
Maistre Thomas de Pisan, autrement
De Boulogne fu dit et surnommé
Qui solemnel clerc estoit renommé.
. . . . . . . . . . .
Si ne vueillez mespriser mon ouvrage.
Mon redoubté seigneur, humain et sage,
Pour le despoir de ignorant personne ;
Car petite clochète grant voix sonne
Qui bien souvent les plus saiges réveille
Et le labeur d’estude leur conseille


On peut consulter encore le Mémoire de l’abbé Sallier sur l'Epislre d’Othêa à Hector. Il y est question d’un autre opuscule de Christine, intitulé : Le Délai des deux Amans, lesquels, parlant d'amour, discutent si honneur en vient ou honte, et si c’est maladie ou grant santé. ( Mémoires de l’Acad. des Inscript., t. XVII, p. 515.) On lit enfin, dans l’inventaire des manuscrits du duc de Berry, la preuve que Christine offrait ordinairement à chaque prince de la famille royale un exemplaire de ses ouvrages : c’est ce qu’elle fit pour le livre en question.

« Un livre de l'Epistre que Othea la déesse envoya à Ector, compilé par damoiselle Christine de Pizan, escript en françois de lettre de court, très bien historié ; et au